Artiste-peintre de Montpellier née en France à La Ciotat, a vécu sa tendre enfance en Italie. Elle a des souvenirs évocateurs. Alors qu'elle ne marchait pas encore, elle était immédiatement berçée par la pigmentation des couleurs des fresques italiennes.

Grandissant au sein de lieux tels que Musées, Théâtres, Opéras, tout en vivant dans l'aile gauche du Pallazzo Pianetti près du Téatro Pergolesi à Jesi (ville italienne de la province d'Ancône dans la région des Marches).

Elle se souvient de tous ces lieux magnifiques où comme hypnotisée elle pouvait s'abandonner dans la contemplation des heures durant, car tous ses sens se mettaient en éveil à la vue de ces fresques gigantesques et de ces sculptures dans des pièces aux dorures murales. Tout comme la joie que lui procurait le touché de ces différentes pierres sculptées. Il y avait ces grandes marches en marbre de ces monuments historiques qui l'attiraient tout particulièrement lors des grandes chaleurs afin de se rafraîchir. Littéralement propulsée dans un monde de rêves et d'émotions indescriptibles, elle aimait s'allonger sur le sol et observer les peintures imposantes au plafond.

Après avoir passé beaucoup de temps au musée dès l'âge de 4 ans, Sandra aimait décrire les intentions que le peintre évoquait à travers son support et commençait à créer d'elle-même.

C'est à 8 ans qu'elle vendra son premier dessin avec l'aide du professeur des écoles lors d'une kermesse dans un petit village aux environs de Bourges.

Depuis ce temps-là, on peut dire que ses professeurs tout au long de son parcours scolaire insisteront pour que Sandra se dirige vers une voie artistique. Quelque part, elle refusait l'évidence que voyaient ces personnes insistantes, car elle n'arrivait pas à se projeter dans une vie qu'elle n'avait pas encore vécue.

C'est à 20 ans qu'elle accepta de s'intégrer à l'académie des arts depuis une rencontre marquante avec un professeur des beaux-arts qui a su la convaincre par son approche plus artistique qu'académique. Celui-ci insistera pour qu'elle intègre l'École Nationale Supérieure d'Art (ENSA) de Bourges. À ses yeux, le professeur était un mécène, avec cette connaissance qu'elle n'avait encore jamais rencontrée. Ce professeur voyait en elle une passionnée dont les œuvres ne demandaient qu'à être exprimées. Il creusa la personnalité de Sandra pour lui permettre d'approfondir ses créations. Lors du départ à la retraite de son professeur, Sandra très attachée à lui ne reviendra pas dans l'établissement, mais poursuivra son apprentissage en partant à la rencontre d'artistes. C'est ainsi qu'aux grès d'observation et de débats qu'elle forgera ses connaissances.

L'artiste autodidacte est un personnage dont la personnalité exubérante est propice à l'éclosion de ses créations, de la peinture à l'écriture. C'est sur sa toile qu'elle exprime son instinct à travers divers thèmes, toujours par des mouvements éclatants de couleurs qui semblent s'éclairer toutes seule, comme si la lumière venait de l'intérieur avec un effet d'illumination, dans un flou artistique, mélange profonde d'ombre et de lumière dans une matière parfois impalpable.

Magnanime et soucieuse du détail, elle fait évoluer l'œuvre par superposition de matières avec divers supports et techniques. Elle aime travailler parfois en donnant du relief, afin d'éveiller plusieurs ressentis.

C'est une artiste peintre contemporaine variant entre l'art figuratif, l'expressionnisme, l'art naïf et abstrait avec parfois des techniques de coulis de peintures ou de projections qui rappellent les gestes de Jackson Pollock ; utilisant des peintures acryliques, à l'huile, à l'aquarelle ainsi que du pastel au fusain, qu'elle couche sur divers supports : toile, médium, soie, sculpture ou objet délirant.

Elle aime susciter l'envie du toucher, effet qui lui est cher depuis sa plus tendre enfance. Beaucoup d'œuvres allant du IVe jusqu'au XXe siècle attirent son attention, elle reste néanmoins fidèle aux œuvres style franco-italien qui l'a influencé et continue de l'influencer à travers ses créations tout au long de son parcours. En effet elle se sent tout particulièrement proche de Léonard de Vinci et de Michael-Ange, Giuseppe Arcimboldo, Raffaelo Santi dit Raphaël ainsi que l'illustrateur Luigi Castiglioni et tant d'autres... Il y en a tellement dans les quels, elle se retrouve, comme le néerlandais Jan Vermeer les français Claude Monet, Delacroix Eugène, le peintre anglais Turner William, le peintre espagnol Pablo Picasso. Concernant Salvador Dali, elle a une anecdote qu'elle aime citer lors de ces rencontres artistiques avec les personnes intriguées par sa personnalité.

Grace à son idéologie philo-artistique, elle a un art très prononcé, c'est un art généreux et complexe. Elle n'impose pas son interprétation, qui reste à la portée de chacun. Par exemple l'œuvre contemporaine authentique « Flashback » révèle le passage de l'enfance à l'adulte, représentant des personnages aux couleurs et aux formes abstraites, et cette œuvre Sandra l'a fait évoluer pendant 28 ans sur la matrice où elle a trouvé une autre dimension par des changements de lumière qui font bouger les couleurs sur la toile. C'est une œuvre qui évolue entre le passé et le futur.

Quand on lui pose la question : « Comment vis-tu ton art ? »

Elle répond : « Évidemment, mes créations donnent un sens à mon existence. L'œuvre pour moi est plus un moyen de communication qu'une décoration. Elle cache des réflexions philosophiques et se trouve toujours en quête de vérité. Plusieurs choses sont possibles, il ne faut jamais être définitif au contraire il faut laisser les choses ouvertes pour permettre l'évolution, c'est plus intéressant comme ça ! Tel Albert Einstein avec la théorie fondamentale de la relativité, la conception humaine du temps, de l'espace et de l'univers, bouleversant la pensée scientifique et philosophique.

Je suis comme l'innocence d'une enfant qui rassemble les pièces d'un puzzle, et qui grandit un peu plus à chaque découverte jusqu'à un état de compréhension.

Je suis aussi comme un archéologue qui découvre de nouvelles choses qu'il doit déchiffrer.

Ou peut-être que je suis également comme une comédienne et à travers mes toiles, je passe d'un personnage à l'autre. Je suis également comme un metteur en scène qui met en mouvement la complexité de la réflexion et de l'émotion.

Enfin comme une traductrice, je décris sur mon support ce que je vois et j'entends.

Avec beaucoup de patience et de persévérance, je vais jusqu'au bout de mes possibilités, en oubliant de manger, de boire. Je rentre totalement dans la toile comme une voyante je rentre en trance, ce qui équivaut à une connexion spirituelle, où comme un bouddhiste, mon cœur ralenti et perçoit l'invisible particule.

Mon subconscient est révélateur comme un rêve qui me porte conseil, m'amenant à un développement philosophique, ou comme un chercheur je dois trouver une équation avec divers éléments qui pourraient tout remettre en question et ceci dans un seul but de trouver la vérité.

Avec le pinceau ou le crayon à la main, je retiens mon souffle... Pour enfin signer mon nom, comme en connexion spirituelle avec mes ancêtres qui m'observent et me soutiennent ».

Tout au long de son parcours de vie, elle a reçu des signes lui faisant comprendre qu'elle était sur le bon chemin. En vivant au jour le jour au rythme de ses créations, avec son désir de combattre les émotions douloureuses. De l'œuvre rétrospective à l'œuvre visionnaire comme si tout était déjà écrit, car à l'évidence la boucle est bouclée. Sensible et émotive alors en créant elle témoigne, elle communique et considère ses œuvres comme thérapeutiques.

« Désormais, j'ai vécu et j'ai à exprimer ! »